Cabiria Chomel · résidence de création sonore

À l’issue d’un temps de discussions, de débats parfois et de séances d’écoute au sein de l’équipe, nous avons retenu la proposition de la réalisatrice Cabiria Chomel pour la première résidence de création sonore du festival Rien à voir ! 2025, avec le soutien du GMEA – Centre de Création Musicale d’Albi – Tarn. Nous sommes impatient·e·s de l’accueillir à Monestiés.


Cabiria Chomel est réalisatrice radiophonique basée entre Bruxelles et Marseille. Diplômée d’un Master recherche en Histoire et Sciences politiques, elle s’est ensuite formée à la création sonore au sein de l’Atelier de création sonore et radiophonique (ACSR) à Bruxelles. Elle est membre du collectif Le bruit et la fureur. Dans sa pratique elle s’intéresse à des récits de groupes, des communautés plus ou moins tangibles, qui parfois n’existent qu’à travers ces récits choraux ; à  la faculté du son à faire exister ce qui est peu perceptible ; à ce qui, par des chemins de traverse, rend compte d’une multiplicité des mondes.

Les notes du Cérou

Elle sera accueillie en résidence 4 semaines à Monestiés entre février et mars 2025 pour créer sa pièce Les notes du Cérou, proposée à l’écoute lors d’une navigation sur le Cérou durant le festival Rien à voir ! à Monestiés les 5 et 6 juillet prochains. 

Note d’intention 

«  Les notes du Cérou est une pièce sonore mêlant enregistrement de terrain, composition musicale et parole documentaire. Dans ce projet je souhaite explorer deux aspects en lien avec la thématique proposée : celui de l’expérimentation d’un dialogue avec un élément naturel (une rivière) et celui de la cohabitation des personnes des environs avec celui-ci.

Le point de départ est une lecture de Nan Sherpherd, auteurice et poétesse écossaise, considérée comme la pionnière du nature writing (genre littéraire mêlant observation de la nature et considérations autobiographiques). Selon l’auteurice, dans son livre La montagne vivante , si l’on écoute un ruisseau de montagne, « le bruit se désintègre en de nombreuses notes différentes – la lente claque du loch, le trille aigu du ruisselet, le rugissement de la cascade. Sur une petite portion d’un cours d’eau, l’oreille peut distinguer simultanément une douzaine de notes différentes. Pour une oreille distraite, l’eau s’écoule uniquement, le fluide n’a pas de vie, il ne fredonne aucun refrain. Si elle devient plus vigilante, elle capte une vitalité qu’elle n’avait jamais soupçonnée. »

Je souhaite, de façon très littérale, donner à entendre cette douzaine de notes différentes que l’oreille de chacun·e peut percevoir. Il s’agit d’écouter, s’exercer à entendre la musicalité de la rivière et trouver une manière de la restituer.​ »


Rencontre à venir

Une rencontre avec l’artiste Cabiria Chomel sera organisée en début de résidence au Moulin de Monestiés. L’occasion de découvrir son travail, son projet de résidence et la façon dont elle souhaite procéder pour réaliser sa pièce Les notes du Cérou. Nous vous tiendrons prochainement informé·e·s de la date !