Sapo, l’installation visuelle et sonore de Claudia Rojo et Félix Blume sera présentée au Moulin de Monestiés dans le cadre de la 2e édition du festival Rien à voir le 4 septembre prochain.
Le Sapo (Crapaud en espagnol) est la personne qui annonce aux chauffeurs l’intervalle de temps entre deux bus de la même ligne, pour qu’ils conservent leur distance et optimisent le nombre de passagers à leur bord. Le Sapo a disparu des grandes villes du Chili, mais il est encore présent à Valparaíso. C’est un personnage typique de la rue, toujours accompagné de son carnet de notes pour y faire ses calculs. Son cri est une référence, la marque sonore d’un lieu. Ce projet présente une installation visuelle et sonore du métier de Sapo. Elle s’appuie sur l’accumulation des carnets de notes de neuf d’entre eux, et fait entendre le son de leurs cris. Par la suite, les voix de certains habitants de la ville, disant les numéros des lignes de bus, ont été ajoutées, éveillant un imaginaire du flux de passagers. L’installation tente de révéler la poétique d’une information éphémère qui perd sa valeur en quelques minutes. Les voix et écritures obsolètes nous racontent bien au-delà de leur contenu. Sapo est une invitation à découvrir et à écouter ceux qui passent souvent inaperçus en milieu urbain.
Feuilles de papier avec écritures, installation sonore de 9 canaux, durée 1 heure.
Un projet de Claudia Rojo et Félix Blume.
En collaboration avec Nora Lillo, et les “Sapos” de Valparaíso et Viña del Mar : Juan García, Carlos González, Enrique Ochoa, Alexis Pérez, Antonio Petit, Aaron Gula, Juan Bernal, Andrés Ciudad et Roxana Morales. Avec les voix de “La Casa de los Peces” et de l’équipe de Tsonami.